Histoire du bijou
Depuis la nuit des temps, l’homme arbore des bijoux.
L’homme préhistorique portait les dents ou les griffes des animaux qu’il avait combattus et vaincus pour prouver sa force et sa vaillance. Tout au long de l’histoire, pour affirmer son rang, sa puissance, sa lignée, il se pare de boucles d’oreilles, de colliers, de bagues. L’extravagant Henri III portait des boucles d’oreilles chamarrées aux multiples pierres précieuses.
Le bijou à cette époque était essentiellement masculin et il a fallu la ténacité d’Agnès Sorel, favorite de Charles VII, pour transformer l’attribut et l’apanage du pouvoir en ornement et accessoire de la beauté. Ses premières apparitions firent scandale : elle dévoilait sa poitrine (elle avait dit-on des seins superbes) ce qui ne choquait pas outre mesure, mais elle osait porter des bijoux, ce qui n’était absolument pas toléré. Son roi l’aimait et il créa une exception pour sa maîtresse.
L’histoire tourmentée de la belle qui réveilla l’ardeur guerrière de son roi ne finit pas bien. Nous savons maintenant qu’elle est morte assassinée à 28 ans. Mais le bijou avait fait un pas énorme, de symbole de pouvoir, il était devenu ornement de la beauté.